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guinée et cap vert

DONNEES GENERALES (*)

     Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry) et formée d'une partie continentale, d'un cordon d'îles côtières et de l'archipel des Bissagos, la |Guinée dite « portugaise » a une superficie de 36.125 km2. Population : 800.000 h. Capitale : Bissao.

     L'archipel du Cap Vert est situé en plein Océan Atlantique, en face du Cap Vert (Sénégal) d'où il tire son nom. Superficie : 4 032 km2. Population : 200.000 h. environ. Capitale : Praia.

     Agriculture : riz, noix de coco, bananes, café et surtout arachides (destinées essentiellement au commerce de traite).

     Industrie : quelques petites industries de transformation et alimentaires.

     Enseignement : à titre indicatif, en 1961. 14 Guinéens seulement avaient pu achever au Portugal leurs études universitaires.

     Santé : infrastructure sanitaire dérisoire. Nombreuses maladies. Mortalité élevée, surtout infantile. Famine (120.000 morts depuis le début du siècle au Cap Vert).

     Emigration : travail forcé, famine ont poussé plus de 150.000 cap-verdiens à émigrer au cours des 75 dernières années.

     Travail : il n'existe pas de code du travail. Salaire minimum pour les manœuvres africains par jour : 1/6 de dollar.

LA LUTTE DE LIBERATION

     En 1956, Amilcar Cabral et cinq autres nationalistes de la Guinée et des îles du Cap Vert créent à Bissao le Parti Africain de l'Indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC).

     1959 : massacre des dockers de Pijiguiti. La répression s'étend et dure.

     Janvier 1963 : déclenchement de la lutte armé en Guinée.

     Aujourd'hui, plus des 2/3 du territoire guinéen est libéré et 50 % de la population y vit. Dans lereste du pays, l'administration militaire portugaise voit son champ d'action diminuer. Elle ne contrôle plus que les villes. Dans les régions libérées, |s'édifie un véritable Etat en développement. Le peuple a pris le pouvoir, s'est organisé, et, à travers le Parti, exerce effectivement le pouvoir qui se consolide. Ce sont les unités du Parti qui administrent les populations et les territoires, assurent les responsabilités touchant à l'éducation, à la santé et défendent la sécurité et la liberté conquises par le peuple.

     En jetant les bases du mouvement de libération nationale, le PAIGC rétablit d'emblée l'identité historique de deux peuples africains, pour les engager dans la voie de la reconquête de leur personnalité. Mais c'est avec le déclenchement de la lutte armée que s'accélère le processus de formation des nations guinéenne et capverdienne. La lutte armée se fait révolution et sa portée atteint les peuples combattants des trois continents.
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* Les éléments de cette fiche ont été tirés de la brochure « Guinée et Cap Vert » éditée par la CONCP (18. rue Dirah. Hydra. Alger). Juin 1970.
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